MAYOMBE INFO

Monsieur Roger Pholo Mvumbi est journaliste environnementaliste, défenseur des droits humains et activiste écologiste, paysan et leader communautaire, Ambassadeur Access Agriculture, Président du conseil d’administration de l’ONGD « ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DE NGANDA-TSUNDI » « ADERIGAS », chargé de communication Adjoint du Réseau des Communicateurs en Environnement et Information de l’Afrique Centrale « RECEIAC » et point focal du Réseau Africain des Journalistes environnementalistes « ANEJ » en anglais, chargé de communication de la Coopérative Cacao Mayumbe « COCAMA », Secrétaire Exécutif national de l’ONGD « AGIR POUR LA SECURITE ET LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE « ASSA ».

La fin d’une époque pour la province et un sombre avertissement pour la RDC. Bref, la province du Kongo Central est une des plus déboisée de la RDC. Depuis la fin des années 1980, le taux moyen de déforestation de 0,6%, trois fois supérieur à la moyenne nationale, en témoigne. La situation constitue à la fois un avertissement pour le reste de la RDC, mais aussi un espoir de renaissance grâce au développement de l’agriculture, du boisement, reboisement communautaire qui pourrait transformer la zone en un véritable grenier pour toute la région.

L’histoire de la déforestation et dégradation de sol dans le Kongo Central est complexe. Cette région qui est historiquement la plus accessible a aussi été la plus exploitée de toutes les provinces. La coupe commerciale a commencé au 19ème et 20ème siècle quand les entreprises Belges ont commencé à exporter le bois vers l’Europe. Dans certaines zones, la coupe était étroitement liée à l’introduction des plantations de grande échelle. Aucune donnée fiable ne permet de savoir quelle a été l’étendue de la déforestation. Seuls les efforts de reboisement belges qui ont perduré jusqu’à la fin des années 1940 sont bien documentés. Cela a permis aux exploitants forestiers d’effectuer de larges coupes une seconde fois après l’indépendance. On trouve d’ailleurs encore aujourd’hui beaucoup de ces arbres replantés, isolés ou en petits bosquets le long des routes.

Cependant, le reboisement a significativement ralenti à l’indépendance et l’industrie au Kongo Central a épuisé les stocks. La majeure partie du Congo Central est maintenant dénuée de toute couverture forestière primaire et ne compte que trop peu d’arbres adultes dans les zones encore boisées. La filière bois s’est ainsi progressivement arrêtée dans sa quasi-totalité. En juillet 2009, il n’y avait qu’un fournisseur de bois d’export opérationnel dans le Kongo Central (Afriwood, situé à Boma).

Il reste par ailleurs de nombreux exploitants forestiers artisanaux opérant à petite échelle. Ces opérations de coupe officieuses et semi-mobiles fournissent du bois pour répondre aux besoins locaux et provinciaux en coupant les arbres isolés restant. Durant les missions d’investigation réalisée par AMAR sur le terrain en Juillet 2009, il a été observé que la majorité de ces opérations se concentraient sur l’exploitation du Limba, un bois à dureté moyenne utilisé pour les constructions de base et le coffrage. A cause des équipements limités utilisés, ces exploitations sont généralement très peu efficaces et ne se servent au final que d’une petite partie du bois.

Dans les zones plus pluvieuses, la déforestation a parfois été suivie d’un changement de l’utilisation des terres vers l’agriculture permanente. L’agriculture est très importante au nord du Kongo Central, toutefois la majorité des terres observées en mars 2013 était délaissée et ne servait ni à la plantation ni n’était en jachère. Ces zones vides se sont à la place progressivement détériorées à cause des feux fréquents ou ont été colonisées dans les endroits plus humides par d’autres végétaux, des vignes, des arbustes denses et en particulier par la Chromolaena odorata, une plante invasive. A cause de cette dernière, il va être maintenant beaucoup plus difficile de relancer l’agriculture qu’immédiatement après la déforestation.

L’avenir de l’exploitation des forêts semble limité au Kongo Central. Il y a de la demande pour les produits ligneux, mais plus de capacités pour y répondre. L’offre pourrait être revitalisée, mais de façon réaliste seulement pour des espèces à croissance rapide adaptées pour le bois énergie, l’agroforesterie et le bois de construction de base. La situation économique et les longs délais impliqués excluent les feuillus durs des principaux projets de reboisement envisageables.

Au vu du potentiel agricole de la région et de la surface de terres nues délaissées, la voie la plus évidente vers le développement est celle de l’intensification et de l’augmentation des surfaces de production agricole associée au boisement (agroforesterie), en diversifiant les plantations et en améliorant les pratiques des petites exploitations.

La protection des quelques restes de la forêt primaire dans la réserve de Luki et la forêt de Mayombe à la frontière nord avec l’Angola, reste d’une importance critique. Ces zones ne sont en effet pas très importantes pour la filière bois à l’échelle nationale mais le sont au plus haut point pour la biodiversité.

Il y a une large variété de biodiversité faunique dans la Forêt Mayombe, allant d'insectes et autre invertébrés, aux poissons d'eau douce, amphibiens, reptiles, des oiseaux et des mammifères. La forêt est l’habitat pour les espèces d'importance globale à l’instar des deux espèces de grands singes - le gorille de plaine et le chimpanzé.

Quant à ce qui concerne la RBL, Il sied de rappeler que, comme auparavant, les populations vivaient, tant à l’intérieur qu’alentour de cette réserve, le colon avait pensé utile de délocaliser et d’organiser ces populations locales autour de 4 enclaves afin de favoriser la conservation durable d’une zone centrale beaucoup plus importante.

Suite à la pression démographique et au manque d’emplois étant donné que la plupart des entreprises ont fermées depuis près de 3 décennies, cette réserve connait une forte pression humaine et violation par les communautés qui y habitent, ainsi celles des zones périphériques qui y exercent des activités d’agriculture itinérante sur brulis suite au besoin en terre arable, le braconnage pour l’autoconsommation et la commercialisation, la carbonisation et l’exploitation artisanale du bois pour des fins financiers. Et comme conséquence, la réserve se trouve depuis un certain nombre d’années dans une proie de déforestation et dégradation progressive difficile à contrôler.

Pour éradiquer ces fléaux qui gangrènent les écosystèmes de la réserve de biosphère Luki, ce projet, axé sur la promotion de l’agroforesterie et des énergies renouvelables, en contribution à la REDD et à l’amélioration des conditions des vies des communautés de base présente comme objectif :

  1. a) Réduire la pression humaine sur les ressources forestières ;
  2. b) Améliorer le rendement de la production agricole et les conditions de

vie des communautés ciblées ;

  1. c) Contribuer à la REDD+ et à la gouvernance locale.

Ces objectifs s’expliquent du fait que le manque des activités alternatives pour les communautés riveraines de la réserve de biosphère Luki et des zones périphériques, autrefois réservoir de la biodiversité, est à la base de la dégradation drastique des ressources forestières. Les populations locales, sans beaucoup d’alternatives, tirent principalement leur survie de la nature qu’elles exploitent sans précaution pour le lendemain tant pour elles-mêmes que pour la progéniture.

Les méthodes d’exploitation des ressources forestière souvent utilisées sont non durables. Ce qui occasionne le faible rendement de la production agricole des ménages et qui aggrave le niveau de pauvreté de la population. Il y a donc une intrication entre le niveau de la pauvreté et la gouvernance des ressources forestières.

Le projet consiste à lutter contre la déforestation et dégradation des terres accrue que connait les alentours de la réserve de biosphère de Luki (échantillon de la forêt de Mayumbe), suite à la production intensive et incontrôlée de charbon du bois, l’exploitation artisanale illégale du bois et à la pratique de feu de brousse (agriculture itinérante sur brulis).

Pour ce faire veut Mayombe Info devenir la voix du Mayombe dans ces différentes thématiques, désire être le porteur d’informations fouillées et de premières mains qui pourront aider les décideurs à la bonne prise de décisions et aux communautés de s’approprier des mécanismes d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques mis en place par la communauté internationale dans le cadre du processus Redd+ .

Cris d’alarme : il faut restaurer la forêt du MAYOMBE !!!

MISSION :

Le journal en ligne www.mayombeinfo.net et la chaine YouTube Mayombe info TV ont pour mission de sensibiliser, éduquer, vulgariser, d’informer l’opinion nationale, sous régionale, régionale  et Internationale, la population, les Gouvernements de la République Démocratique du Congo(RDC), République de l’Angola, du Congo Brazzaville et du Gabon pour leur implication à la restauration de la forêt du Mayombe et ses environs.

VISION :

La restauration des écosystèmes forestiers de la forêt Mayombienne, la valorisation de ses sites touristiques, la promotion de l’écotourisme et  l’agriculture, bref des richesses tant sous-sol que sol.