LA RESERVE DE MADIAKOKO DANS LA FORET DU MAYOMBE OUBLIEE

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La forêt du Mayombe dans sa partie de la République Démocratique du Congo semble totalement épuisée selon l’avis de certains experts.

Elle a été saignée à blanc par les exploitants forestiers depuis la nuit des temps.

Sa proximité avec les deux ports internationaux que sont Boma et Matadi ont favorisé son exploitation intense, malheureusement personne n’a pensé à sa restauration.             

Il faut ajouter à ceci la paix dont a toujours joui cette Province du Kongo Central qui a été un de grands facteurs  de sa déforestation sauvage par les sociétés d’exploitation et qui n’ont pas pensé aux générations futures pour sa restauration.

Outre la réserve biosphérique  de Luki qui attire l’attention de plus d’un bailleur de fonds pour y mènent des projets de conservation et des actions de plaidoyers avec ses 333 km2 de superficie, cette réserve semble être mise en ligne de compte au détriment de celle de Madiakoko avec une forêt encore vierge.

Cette réserve située dans les secteurs de NGANDA-TSUNDI et MADUDA dans le territoire de Tshela, Province du Kongo Central  avec une superficie de 10.639,35 Has, une forêt encore vierge qui fait humer l’air frais et qui à ce jour ne bénéficie d’aucun soutien, ni du Gouvernement, ni des institutions tant nationales qu’internationales d’appui au secteur de la protection de l’environnement et changement climatique.

La réserve de Madiakoko dans la forêt Mayombienne  est une mine d’or qui empêche l’avancée du désert de Kalahari en Angola et protège notre climat dans le Bassin du Congo et de l’humanité toute entière.

Puisque le Bassin du Congo à ce jour constitue le dernier rempart de l’humanité, il n’en demeure pas moins que cette réserve fasse partie de cette grande muraille verte qui contribue à cette fierté sous régionale et  internationale.

Le Président du Comité Locale de Développement (CLD), en l’occurrence, Monsieur Nyimi Nyimi Matthieu, nous a renseigné que plusieurs projets ont commencé dans le Madiakoko mais ont accouché d’une souris.

Ce le cas de celui de WWF et l’Initiative Transfrontalière du Mayombe, ce dernier avec la création des aires protégées transfrontalières qui devaient être érigées dans les quatre pays de la forêt du Mayombe, à savoir la République Démocratique du Congo, l’Angola, la République du Congo et le Gabon, initié par l’IUCN ce projet a donné beaucoup d’espoir à la population riveraine avec des sous-projets de reboisement, conservation de la biodiversité, d’écotourisme  car cette réserve regorge en son sein des espèces comme les Gorilles des montagnes, une famille des gorilles, des chimpanzés, pangolins, sangliers etc….

L’interdiction de la chasse reste un moyen ennuyeux pour cette population sans ressources,  a –t-il continué à nous renseigner car a-t-il poursuivi : « Avant de ravir un couteau entre les mains d’un enfant, il faut penser à lui remplacer un morceau de bois ».

Il a poursuivi et conclu en lançant un appel vibrant au Gouvernement, aux institutions nationales et internationales comme la COMMISSION DES FORETS D’AFRIQUE CENTRALE(COMIFAC), la COMMISSION  CLIMAT DU BASSIN DU CONGO, Le Fonds Climat du Bassin du Congo et à la COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’Afrique Centrale d’avoir un œil très  regardant pour cette forêt de Madiakoko qui fait encore le bonheur du Bassin du Congo et du Grand Mayombe Durable.

Il est donc temps de mener des projets communautaires  en faveur de cette population qui s’est engagée à la sauvegarde de ce bijou sur le Mont Cristal et que soit relancé le projet de création des aires protégées transfrontalières entre les quatre pays de la forêt du Grand Mayombe Durable qui d’ailleurs est un grand instrument du Festival International du Bassin du Congo(FESTIBASCO).

Sauver  le Madiakoko, c’est sauver notre humanité, notre maison  qui brule  et c’est par ce cris de détresse qu’a conclu Monsieur NYIMI NYIMI Matthieu, Président du comité local d’appui de Kisala Singa dans le Madiakoko.

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