Inades-formation a lancé la campagne Conscience AlimenTerre

Inades-formation a lancé  la campagne Conscience  AlimenTerre
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« L’homme est le produit de ce qu’il mange », disent les scientifiques avisés.

« L’alimentation est un droit, manger un vote »c’est par slogan  que cette campagne conscience AlimenTerre a été lancée le vendredi 16 juillet 2021 à Kinshasa par l’Institut Africain pour le développement économique et social (Inades-formation).

Le directeur national de l’Inades-formation a indiqué cette campagne qui a pour seul objectif d’éveiller la conscience de la population à tous les niveaux sur le droit à l’alimentation et le choix à opérer pour leur choix mais aussi à susciter l’engagement de tous pour le recours aux bonnes pratiques agricoles, respectueuses de l’environnement et de la santé humaine. Ce qui a suscité l’intérêt de son organisme de réfléchir sur la manière dont est pratiquée l’agriculture, comment les gens se nourrissent, comment la terre est utilisée et les risques auxquels sont confrontés les gens par rapport aux mauvaises pratiques actuelles de la production agricole.

Cette situation a conduit l’Inades à réfléchir et à échanger, à calculer la tension des producteurs, des consommateurs et des décideurs sur les dangers auxquels s’expose la population par rapport aux aliments qu’ils consomment. C’est la raison majeure du lancement de cette campagne « Conscience Alimen Terre ».

« Tout est parti des systèmes alimentaires qui se définissent comme come la façon dont les hommes s’organisent dans la  production, distribution et  la consommation de leur nourriture », a précisé Norbert Kimvula dans son exposé.

L’utilisation des intrants chimiques, un véritable danger pour la santé humaine

Le mot « AlimenTerre » prête à confusion pour les non-initiés, d’aucun croirait que c’est une erreur du français alors qu’il a été simplement utilisé pour établir la corrélation qui existe entre l’alimentation et la terre, une manière d’attirer l’attention sur le lien qui existe entre les deux substantifs.

Cependant fait remarquer, Norbert Kimvula, de nombreuses analyses et recherches disent que l’usage des intrants chimiques dans l’agriculture met en danger la santé humaine et celle de la terre et, de ce fait constitue une violation flagrante aux droits à l’alimentation.

Le message clé de cette campagne « conscience Alimen Terre » est  l’alimentation est un droit, manger est vote »

Ceci est confirmé par la déclaration universelle des droits de l’homme (1948) qui stipule que : « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation.Et est relayé par le pacte international aux droits économiques , sociaux et culturels(1996), en soulignant  « le droit de toute personne à une nourriture adéquate » et en précisant « le droit fondamental de chaque être humain à être libéré de faim ».

Et pour lier l’utile à l’agréable, Inades a fait recours à des scientifiques aguerris en la matière, à savoir des professeurs des universités et autres hommes de terrain. Trois exposés ont donc été développés pour la circonstance. Le premier à prendre la parole Yves Mbala, chef d’Antenne Inades-Kasai qui s’est étalé sur les résultats de l’étude en rapport avec la règlementation, l’approvisionnement et l’utilisation des intrants agricoles  chimiques en RDC.

Le deuxième était le Professeur Bonaventure LeleNyami de l’Université de Kinshasa au département de l’agronomie qui a éclairé la lanterne des participants sur  les effets de l’utilisation intensive des intrants agricoles sur le sol et l’environnement.

« Il apparait urgent de prendre des dispositions pour mieux connaitre ces risques potentiels et leurs impacts en vue de limiter les effets pervers sur le sol, l’environnement et les écosystèmes », a-t-il poursuivi.

Il a conclu par ce dicton « rien n’est poison, tout est poison mais c’est la dose qui rend poison »

Cette série d’exposés a été clôturée par le Professeur Théophile MbembaFundu- Di Luyindu, double casquette, Professeur à l’Université de Kinshasa au département des Sciences et  également Président du Conseil d’administration de l’ONGD «  Agirpour la sécurité et la souveraineté alimentaire (Assa). Il a entretenu les participants sur les effets de l’utilisation intensive des intrants agricoles chimiques (pesticides) sur la santé humaine, ses origines  ses voies d’exposition, ses effets sur la santé humaine, les intoxications aigues.

Il a en outre défini les termes comme : Insecticides, fongicides, herbicides, les intoxications chroniques qui aux dires de celui-ci étaient sources des cancers.

Un véritable cours magistral a été développé en peu des temps pour le seul souci de transmettre les connaissances dans ce domaine de la nutrition dont il détient une forte maitrise.

Il a conclu son propos en émettant les vœux de son organisation d’adhérer et d’accompagner cette campagne.

Le Philosophe et artiste musicien  Jean GoubaldKalala a été retenu Ambassadeur de cette grande cause humaine.

Tout le monde a été unanime que l’on ne peut supprimer immédiatement l’utilisation des pesticides en RDC mais la rationalité était requise.

Le moment est donc venu de sensibiliser toutes les parties prenantes à ce processus afin de produire des résultats qui épargneront des milliers des vies exposées dans ces pratiques nocives d’utilisation à l’excès  des pesticides comme pour reprendre le Professeur Bonaventure  Lele :  «  tout est poison , rien n’est poison mais c’est la dose qui rend poison ».

Roger Pholo

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